Au nom de ses administrateurs et de ses membres, je vous souhaite la bienvenue sur le site Internet de l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité (AQDMD).
L’association a vu le jour en 2007. Fondée par Mme Hélène Bolduc, elle s’est donnée pour mandat de faire reconnaître pour tous le droit de choisir sa fin de vie selon ses valeurs propres. Mme Bolduc en fut la présidente éclairée jusqu’en novembre 2014 où j’ai eu l’honneur de prendre la relève.
L’aide médicale à mourir a des assises très solides sur les plans humain, philosophique, éthique et politique. Elle reçoit l’appui de la grande majorité de la population canadienne. Elle correspond tout à fait à ce qui fonde notre vie collective, à savoir le respect du droit à l’autonomie décisionnelle des personnes.
Les efforts de notre association et ceux de nombreux autres groupes ont porté fruit et donné naissance à une loi québécoise adoptée à l’unanimité par les membres de l’Assemblée nationale. Cette loi a inspiré la Cour suprême du Canada dans le jugement rendu dans l’affaire Carter et amené le Parlement canadien a adopter aussi une loi concernant l’aide médicale à mourir (loi C-14).
Les objectifs de l’Association ne sont pas encore complètement réalisés. Nous devons continuer le travail afin de compléter l’ouverture de l’aide médicale à mourir aux personnes qui ont des maladies chroniques débilitantes et incurables sans toutefois être en fin de vie. Pour le court et moyen terme, l’AQDMD travaillera donc à faire modifier le critère trop restrictif de loi québécoise sur la notion de fin de vie, critère qui n’apparaît pas dans le jugement de la Cour suprême. Une modification du critère de « mort naturelle raisonnablement prévisible » de C-14 permettra ainsi aux personnes souffrant de maladies chroniques incurables et débilitantes d’être admissibles à l’AMM.
Selon nous, et en accord avec la grande majorité des intellectuels qui se sont penchés sur cette question, le caractère sacré de la vie n’exige pas que toute vie humaine soit préservée à tout prix : c’est la personne qui est en vie et ses valeurs qui doit compter.
Parallèlement, notre association poursuivra son travail pour que l’aide médicale à mourir puisse être intégrée dans les directives médicales anticipées (DMA) rédigées alors que les personnes sont aptes à dicter leurs volontés.
Je vous invite à joindre les rangs de notre association en devenant membre et à soutenir nos activités en contribuant financièrement à celles-ci : 100 % des contributions vont directement au travail de fond. Notre site Internet vous offre toutes les informations nécessaires.
Je termine en ayant une pensée pour toutes les personnes souffrantes, ainsi que leurs proches, qui reçoivent des soins palliatifs, et toutes celles qui souhaitent choisir leur fin de vie selon leurs valeurs.
Georges L’Espérance
Président