Ledit projet de loi a été défait, mercredi, par un vote de 203 contre 115, malgré l’appui de la grande majorité des députés conservateurs incluant le nouveau chef Pierre Poilievre.
Ce projet de loi a été déposé par l’élue conservatrice de la Saskatchewan Kelly Block, qui appartient à l’aile conservatrice sociale du parti.
Cependant, les libéraux au pouvoir, ainsi que les députés bloquistes et néo-démocrates ont fait barrage en s’opposant au projet de loi qui visait à modifier le Code criminel afin de protéger les professionnels de la santé d’avoir à participer « directement ou indirectement » à une procédure d’aide médicale à mourir.
Kevin Vuong, député indépendant de Spadina-Fort York, à Toronto, s’est prononcé en faveur du projet de loi. Il semble être le seul élu non conservateur à l’avoir fait.
Le projet de loi de Mme Block aurait également rendu illégal d’intimider ou de congédier un travailleur de la santé qui refuse de prodiguer l’aide médicale à mourir ou de référer un patient voulant l’obtenir.
Le gouvernement libéral maintient depuis longtemps que rien dans la loi ne force un professionnel de la santé à « fournir ou à aider à fournir » l’aide médicale à mourir si cela entre en conflit avec ses croyances personnelles.
La Cour d’appel de l’Ontario a aussi déterminé que le fait de permettre aux médecins de refuser de référer leurs patients voulant avoir accès à l’aide médicale à mourir aurait pour conséquence de stigmatiser davantage des patients déjà vulnérables.
Malgré tout cela, plusieurs conservateurs s’attaquent à la gestion de cet enjeu par le gouvernement libéral et considèrent qu’il n’y a pas suffisamment de mesures de protection pour les travailleurs de la santé.