Le projet de loi 11 propose notamment de permettre aux personnes touchées par une maladie cognitive menant à l’inaptitude, telle l’Alzheimer, de bénéficier des demandes anticipées. À l’AQDMD et l’AQRP, nous sommes au contact des patients ou des Québécois de manière permanente, et nous savons que les demandes anticipées sont un progrès pour les droits des patients car ce changement leur offrira une fin de vie dans l’apaisement. Nous demandons donc aux parlementaires de voter cette avancée.

Toutefois, l’avancée des droits des patients en matière d’aide médicale à mourir ne doit pas s’arrêter là. En particulier, il nous paraît aussi essentiel de mener une réflexion au Québec par rapport à l’élargissement de la loi pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale. Alors que la réflexion sur l’admissibilité des personnes avec troubles de santé mentale fait partie du rapport du comité mixte fédéral, elle est absente du projet de loi 11. Il nous semble pourtant nécessaire de l’examiner plus en profondeur afin d’éviter toute forme de discrimination à l’encontre de ces citoyens.

Enfin, ces progrès ne pourront aller de pair qu’avec une bonne connaissance de leurs droits par les demandeurs. Trop souvent, nous constatons la désinformation, l’incompréhension ou le manque de clarté qui entourent les soins de fin de vie. Pour faire comprendre les différentes possibilités de soins s’offrant aux personnes en fin de vie, nous souhaitons vivement que des campagnes d’information d’envergure nationale puissent voir le jour.

Étendre les droits et les faire connaître: c’est ainsi que les patients pourront prendre la pleine mesure des options qui s’offrent à eux en matière de fin de vie.

Dr Georges l’Espérance, président de l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité
Paul-René Roy, président provincial de l’AQRP

 

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