En point de presse ce jeudi 5 mai, les députés Véronique Hivon (Joliette), David Birnbaum (D’Arcy-McGee), et Vincent Marissal (Rosemont), membres de la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie, se sont réunis avec le Docteur Georges L’Espérance, Président de l’Association Québécoise pour le droit de mourir dans la dignité (AQDMD) et Sandra Demontigny, atteinte d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer et porte-parole de l’AQDMD, au sujet de l’aide médicale à mourir. Ils ont appelé le gouvernement à déposer un projet de loi en faveur des demandes anticipées dans le cas des maladies neurodégénératives cognitives avant la fin de la session.
Cette demande fait suite aux recommandations de la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie, dont le rapport, rendu il y a cinq mois, préconise au Gouvernement de permettre aux patients touchés par une perte de leurs capacités cognitives de dicter à l’avance leur souhait d’obtenir l’aide médicale à mourir dans le futur. Cette recommandation a représenté un grand espoir pour toutes les personnes souffrant d’une maladie neurodégénérative, à l’instar de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. « L’aide médicale à mourir avec les demandes anticipées, c’est être capable de partir dans la sérénité », rappelle Sandra Demontigny.
Alors que la fin de session approche, le temps presse pour les patients. Si la loi n’est pas promulguée avant les prochaines élections, les délais seront de fait largement prolongés pour une proposition et un examen de la loi. Or, « le temps institutionnel n’est pas celui des patients. Pour certaines personnes comme Sandra Demontigny, qui voient leurs capacités se réduire petit à petit, il sera bientôt trop tard : elles ne seront plus aptes à décider de leur fin de vie pour elles-mêmes. Si la loi ne passe pas, ce sont les espoirs d’une mort douce, libre et dans la dignité qui s’envolent », rappelle le Docteur L’Espérance, Président de l’AQDMD.
Pour aller le plus vite possible, les membres de la Commission ainsi que l’AQDMD tendent la main au Gouvernement pour collaborer et adopter avant la fin de la législature un projet de loi sur les demandes anticipées pour l’aide médicale à mourir.