« Je pense que le choix va être entre l’aide médicale à mourir et [le PL] 19. Si j’ai un choix à faire, je pense que ça va être l’aide médicale à mourir », a admis le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, rappelant qu’il s’agira néanmoins d’un « choix du gouvernement ».

« Ce sera aux Québécois de dire quand [ils] veulent faire le 19 », a-t-il ajouté, faisant bien comprendre que le projet de loi ne pourra pas être étudié avant la fin de la présente législature, le 10 juin. Le Québec sera ensuite plongé dans les élections générales à l’automne. Le gouvernement Legault pourrait à nouveau présenter le projet de loi s’il est réélu.

Le projet de loi 19, présenté en décembre 2021 par le ministre Dubé, vise à rendre plus « fluide » le partage des renseignements pour le patient, le professionnel, le gestionnaire et le chercheur. Le gouvernement Legault cherche aussi à moderniser les systèmes informatiques du réseau et à oublier pour de bon l’ère des télécopieurs.

Le ministre n’a pas besoin du projet de loi 19 pour présenter les données contenues dans son tout nouveau tableau de bord, mais avec l’adoption du texte législatif, il pourrait élargir sa palette d’indicateurs, a-t-il expliqué lundi.

Élargissement de l’aide médicale à mourir

Cela laisse néanmoins peu de temps au gouvernement pour adopter le projet de loi qui recommande l’élargissement de l’aide médicale à mourir, notamment aux personnes souffrant d’alzheimer. Le texte législatif pourrait être au mieux déposé le 25 mai prochain. Il resterait ensuite trois semaines pour tenir les consultations particulières où différents groupes sont entendus et ensuite faire l’étude détaillée.

La commission de la santé et des services sociaux qui sera chargée d’examiner le texte législatif étudie actuellement le projet de loi 28 qui vise à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire.

Au début du mois, l’opposition a fait une sortie publique commune pour presser le gouvernement de déposer le projet de loi sur l’aide médicale à mourir. En décembre, une commission spéciale transpartisane sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie a en effet recommandé d’élargir l’accès à l’aide médicale à mourir aux personnes inaptes, comme celles souffrant d’alzheimer, en leur permettant de présenter une « demande anticipée ».

Pour consulter l’article sur le site du journal La Presse Canadienne