Baie-Comeau — « C’est sûr que je vais demander l’aide médicale à mourir. Mon médecin est au courant. Je suis très sereine avec ça. Je me prépare. Puis quand ce sera le temps, on fera le saut de l’autre bord ».
Arlette Girard possède une résilience hors du commun face à la sclérose latérale amyotrophique (SLA) dont elle est atteinte. Elle prépare actuellement ses deux fils et son frère à son départ. Sa famille l’appuie dans sa décision, assure-t-elle.
La mort ne lui fait pas peur. La grande foi qui l’habite y est certainement pour quelque chose. « Moi, je ne vois même pas la mort comme une épée de Damoclès. Je sais que je m’en vais là et je n’ai pas d’autre track à côté », raconte celle qui veut mourir dans sa maison et qui remplit six des sept critères pour demander l’aide médicale à mourir. Le septième, c’est d’être en fin de vie.
Elle dit préparer sa valise peu à peu en prévision de son départ. « Tout ce qui s’appelle paperasse. Toutes les choses que je dois faire légalement avec mes enfants, j’en ai déjà une bonne part de fait », assure celle qui compte aussi réunir bientôt ses deux fils avec elle pour décider de ce qu’ils veulent garder, ce qu’ils veulent vendre. « Pour ne pas qu’ils soient déboussolés quand je vais partir. »
Arlette Girard travaille aussi à l’organisation de ses funérailles et à l’allocution qui sera prononcée. « Comme un vrai professeur qui planifie. J’ai toujours été planificatrice », lance-t-elle le sourire aux lèvres.