Le 27 mars, George et Shirley Brickenden ont rendu leur dernier souffle, en se tenant la main dans leur lit d’une maison de retraite de Toronto. Âgés respectivement de 95 et 94 ans, ils étaient mariés depuis 73 ans.
La nouvelle a fait les manchettes en Ontario et le Globe and Mail a rapporté l’histoire lundi avec toutes les questions éthiques que le geste du couple a soulevées.
Lorsque la loi fédérale autorisant l’aide médicale à mourir a été adoptée en 2016, les Brickenden ont voulu savoir s’ils étaient admissibles.
L’un des critères les plus controversés de la loi est que la mort naturelle d’un patient doit être « raisonnablement prévisible ».
« Dans le cas de l’Ontario, les critères sont un peu différents qu’au Québec, explique Me Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé en droit médical. Il faut que la mort soit raisonnablement prévisible, c’est un critère un peu plus large que le critère québécois qui laisse plus d’espace aux médecins […] En dehors du Québec, le critère est controversé et ça pose problème actuellement. »
La loi impose néanmoins d’autres exigences, y compris des souffrances intolérables et un déclin irréversible.