Témoignages

Dans la nuit du 30 juillet dernier, Hélène L. est morte au 14e jour du jeûne total qu’elle avait lucidement et librement décidé. Morte dignement de faim et de soif. En 2016. À Québec. L’aide médicale à mourir qu’elle implorait lui avait été refusée « parce qu’elle n’était pas en fin de vie », comme l’exige la loi…
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Elle s’appelle Yvonne. Depuis deux ans déjà, cette grande dame qui m’a tant appris assiste avec impuissance à son propre déclin dans l’indignité. Incapable de réagir, incapable d’agir, incapable de quitter son corps devenu une prison tout sauf dorée. [...] Mourir dans l’indignité silencieuse, vicieuse, humiliante et prolongée.
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Le lundi de Pâques 2016, j’ai aidé une personne à mourir. C’était la première fois, mais sûrement pas la dernière. Au soir d’une longue carrière de 55 ans comme médecin, je ne pensais pas qu’il puisse y avoir encore place pour un geste humain et médical d’une telle noblesse, tant attendu par une personne digne et debout, même si elle était clouée à un fauteuil roulant depuis des années.
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Témoignage d'Antoine Forcione sur la mort de sa mère. « Ainsi, les maisons de soins palliatifs du Québec refusent en bloc d’offrir l’aide médicale à mourir, dénonce-t-il. "Ça ne se fera pas dans nos murs". Laissez-moi donc préciser, à nouveau, que selon le projet de loi 52, les institutions publiques de santé du Québec sont tenues d’offrir ce service. »
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Remarquable de compassion, le documentaire Road to Mercy montre le cheminement de quelques patients qui, souffrant de maladie dégénérative, choisissent l’aide médicale à mourir.
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