Il se passe quelque chose d’assez remarquable au Québec au sujet de l’aide médicale à mourir.
Le sujet est réputé difficile, et pourtant une loi québécoise l’autorisant a été adoptée à l’unanimité. Ottawa a attendu un jugement de la Cour suprême, pour finalement adopter une loi plus restrictive.
Et voilà que dans un très rare mouvement, six ordres professionnels, dont ceux des médecins, des infirmières, des avocats et des notaires, demandent au gouvernement du Québec de contester la loi actuelle.
Le gouvernement du Québec a le pouvoir de s’adresser à la Cour d’appel pour qu’elle se prononce sur une question juridique. Ce mécanisme du « renvoi » a été utilisé plusieurs fois dans l’histoire, par les provinces et le gouvernement fédéral – qui, lui, peut soumettre la question directement à la Cour suprême.
L’esprit posé et consensuel du débat public autour de cette question témoigne d’une sorte de maturité politique qui devrait nous réjouir, me semble-t-il.
Le gouvernement de François Legault devrait en profiter et sauter sur l’occasion pour faire œuvre socialement utile.